"Mort de Cézanne, mon ami, mon maître, j’ai ignoré pendant longtemps que je cherchais ce qu’il a trouvé." Martin Vivès, agenda 22 octobre 1976.
Martin Vivès, Village au clocher roman, 1978.

Cézanne (1836-1906)

[singlepic id=78 w=320 h=240 float=]

Martin Vivès, Baigneuses de Cézanne (Canet), encre.

« 15 octobre 1906, ce jour-là, jour de Sainte-Thérèse, vers 9 heures mon père Joseph Vivès est décédé. Ce même jour dans l’après-midi, Cézanne travaillant sur le motif (casot Jourdan ?) fût surpris par l’orage, et quelques heures après, transporté chez lui. Il mourut le 22. »

Martin Vivès, agenda 15 octobre 1968.

[singlepic id=175 w=320 h=240 float=]

Cézanne, le cabanon Jourdan, 1906.

Cette  coïncidence entre la vie du Maître d’Aix et celle de Martin Vivès ne serait qu’une anecdote si Martin Vivès ne la rappelait inlassablement, chaque année, dans ses agendas.  Cézanne est la référence  absolue dans la quête picturale de Martin Vivès… à ce propos, lui même confiait au critique George-Henri Gourrier en 1980 « vous savez on est toujours le fils de quelqu’un. »

La filiation est très nette entre les baigneuses de Cézanne et celles de Vivès. Plus troublant, le lien entre Le cabanon Jourdan ( dernières oeuvre de Cézanne) et Torremila dernière oeuvre de Vivès.

[singlepic id=173 w=320 h=240 float=]

Cependant Martin Vivès s’est essayé à de nombreux styles sans toutefois en être l’esclave. « Si j’ai pratiqué diverses techniques c’est pour en acquérir l’expérience mais sans en devenir l’esclave. L’oeuvre vaut plus que la formule et malgré son foisonnement aura en fin de compte son unité. »

Martin Vivès, agenda 10 septembre 1970.